• 2/8 - L'histoire secrète du pétrole - Le temps des complots 1/2

    2/8 - L'histoire secrète du pétrole -

    Le temps des complots

    Premiere Moitié ( 1 / 2)

     

    Cette partie ne figurait pas dans le documentaire video 2 mis sur google video , elle était coupée, mais j'ai trouvé un autre lien sur dailymotion qui l'inclut dans la video, j'ai crée son transcript et je l'ai mis en ligne, la partie manquante dure 5 minutes, une fois vu, vous pouvez voir la suite sur google video, elle se trouve juste apres dans cet article.

    lien de la partie manquante : 


    http://www.dailymotion.com/video/x90sbx_lhistoire-secrete-du-petrole-e28-e1_news

     

    Le premier gouvernement des soviets s'installe à l'institut Smolni, et Lénine proclame l'abolition de la propriété capitaliste.

     

    Dans les exploitations pétrolières de Bakou, des grèves s'éclatent, arguant (invoquant) de ce que le gouvernement soviétique a engagé des pourparlers de paix avec les allemands, les détachements anglais de l'armée du Moyen Orient, marchent vers les champs de pétrole du Caucase.

     

    La proclamation d'indépendance des pays voisins de Bakou, c'est-à-dire de l'Azerbaïdjan, la Géorgie, l'Arménie deviennent indépendants et à ce moment là les anglais ont pris Bakou, l'exploitation continue alors que la révolution fait rage dans le nord, et c'est une période relativement de paix, il y a une grande activité dans le domaine du pétrole, les Rothschild notamment développent d'abord leurs entreprises de Bakou puis sentant l'avance des troupes rouges, ils vendent leurs actions à ESSO, la Shell elle par la xxx succursale hollandaise de la Shell achète de grands intérêts à Grozny.

     

    À l'ouest, les offensives victorieuses de l'été 1918, contre une Allemagne exsangue (Qui a perdu beaucoup de sang) et au bord de la révolution, ont donné la victoire aux alliés, le 11 novembre c'est l'armistice.

     

    L'entente sacrée scellé durant le conflit va se désagréger rapidement, le désastreux traité de Versailles en 1919 ouvre le champ aux convoitises des vainqueurs qui se disputent âprement les dépouilles des vaincus.

     

    Ce sont les années folles, l'engouement pour l'automobile pulvérisent toutes les prévisions, il y a 2 millions de voitures dans le monde jusqu'avant 1914, 18 millions en 1922, rien qu'en France on compte 600 constructeurs et Citroën sort déjà 200 autos par jour.

     

    Tandis que se multiplient les raids aériens, les premières lignes commerciales régulières se développent tentaculairement, la consommation mondiale d'essence 6 millions de tonnes à la veille de la guerre, va décupler ( x10)  en 15 ans, les besoins mondiaux deviennent gigantesques et la lutte pour les champs de pétrole augmente.

     

    Les accords Sykes-Picot signés en 1916 entre la France et l'Angleterre pour le partage du Moyen Orient sont devenus caducs, les territoires dévolus à la France ont été occupés par le général Allenby lors de son offensive vers Bagdad en 1918.

     

    De son coté le colonel Lawrence ennemi juré des français entretient une sourde agitation chez les bédouins de Fayçal, à qui il a promis un royaume.

     

    1917 1918 on a renégocié sur une nouvelle base, cette fois la France ne s'intéressant pas aux minorités chrétiennes dans la Mésopotamie mais bien à la part allemande du pétrole de Mésopotamie.

     

    La terrible situation où il s'était trouvé à la fin de la guerre avait convaincu le gouvernement français qu'il lui fallait prendre des mesures radicales pour assurer désormais ses approvisionnements en pétrole.

     

    Calouste Gulbenkian a joué certainement un rôle essentiel et principal, on peut dire que sans Gulbenkian la France probablement ne se serait pas intéressé au pétrole du Moyen Orient.

     

    Gulbenkian représentant la Shell auprès du gouvernement français durant la guerre, a mesuré le péril où  la pénurie du carburant a plongé l'armée en 1917, or en 1914 les anglais ont saisi les parts allemandes de la Turkish Petroleum, Gulbenkian suggère à son ami le ministre Bérenger d'exiger ses parts comme butin de guerre, ce que fait Bérenger mais les anglais font trainer 2 ans les négociations.

     

    Le colonel Lawrence xxx, manipulé par lui et  plébiscité par un congrès national syrien, l'émir Fayçal se proclame roi de Syrie et annexe le Liban, la Jordanie et Mossoul aux mépris des mandats attribués à la France, celle-ci réagit violement.

     

    Le 25 avril 1920 le traité international de San Remo confirme à la France ses mandats sur le Liban, la Syrie et la région de Mossoul et lui attribue les parts jadis détenus par la Deutsche Bank dans la Turkish Petroleum.

     

    Dés juillet, le général Gouraud haut commissaire français au levant occupe le Liban et la Syrie ...


    http://video.google.fr/videoplay?docid=7643541267410776324&hl=fr

     

    Début :

    00 min

    Fin :

    15 min

     


    ...Le haut commissaire français au levant occupe le Liban et la Syrie, privé du soutien anglais, après San Remo, Fayçal feint d'abord de se soumettre puis tente un coup de force, écrasé par les français, il se refugie en Iraq, territoire sous mandat britannique.

     

    Pour apaiser l'opinion arabe, l'Angleterre lui offre la couronne d'Iraq, et Lawrence le fait élire le 23 aout 1921 par 98% des suffrages.

     

    Fayçal paye aussitôt sa dette à l'Angleterre, par un deal secret, il s'engage à confirmer à la société qui remplacera la Turkish Petroleum, toutes les concessions pétrolières, jadis accordées à celles-ci en Iraq, par l'ex empire Ottoman.

     

    Machiavéliquement l'Angleterre le pousse secrètement à exiger en outre le rattachement à l'Iraq du riche territoire de Mossoul sur lequel la France a mandat mais que revendique aussi la Turquie.

     

    Une fois de plus, les anglais ont réussi à rouler les français, les anglais savaient que ce territoire dévolu à la France et en bordure de leurs frontières, était celui des feux eternels, ils y pénétrèrent clandestinement, forèrent des puits d'exploration, puis demandèrent aux français une rectification des frontières, les français tombèrent dans le panneau, c'est ainsi que les  britanniques mettent la  main sur les fabuleux gisements de pétrole de Mossoul en Iraq.

     

    En 1925 à la suite d'un plébiscite truqué par les agents anglais, la société des nations a prévu définitivement Mossoul à l'Iraq, en dépit des stipulations formelles des accords de San Reno, la France s'incline, elle a besoin du soutien des britanniques pour occuper Laos ???

     

    Les accords de San Remo prévoyaient simplement la possibilité pour la France, de succéder à la Deutsche Bank dans la Turkish Petroleum Company, ce qui veut dire, la possibilité pour la France d'acheter des parts de la Deutsche Bank, et l'accord stipulait que cette acquisition peut soit se faire directement par le gouvernement français, soit par une société désignée par lui, il n'y avait pas de sociétés puisque il n'y avait pas de véritables sociétés pétrolières en France, Raymond Poincaré le président du conseil s'est adressé à un homme d'affaire assez remarquable qui s'appelait Earnest Mercier et qui a constitué la Compagnie Française de Pétrole en 1923/1924, on a dit à la CFP vous remplirez le rôle que on veut bien que la France tient au Moyen Orient en matière de pétrole, ça sera une entreprise indépendante, mais cette société, ne sera pas une société tout a fait libre.

     

    Et c'était tellement vrai que dans les conventions qui lient la CFP à l'État, il est bien dit que la CFP ne pourrait en aucun cas aligner ses participations sans bien entendu l'autorisation de l'État.

     

    Français et anglais réunis à San Remo, s'étaient repartis le Moyen Orient, oubliant que ils avaient un allié durant la guerre : les États-Unis eux aussi très concernés par les affaires du pétrole, quand elles apprirent l'accord franco-anglais les compagnies pétrolières américaines alertèrent Washington et protestèrent violement auprès du gouvernement des États-Unis, ce qui  amena celui-ci à réagir.

     

    Le département d'état s'est estimé spolié (dépossédé)  et a demandé lui aussi une participation dans ce consortium  où il n'y avait que des français et des britanniques.

     

    C'est seulement quand la pression des américains s'est faite menaçante pour le gouvernement à Londres que les anglais se sont enfin décidés alors à leur donner satisfaction, mais ils n'ont donné aux américains qu'une participation minimum dans le pétrole du Moyen Orient.

     

    Les marchandages vont durer 7 ans, et c'est une fois de plus, l'irremplaçable Gulbenkian qui élabore un compromis acceptable par tous.

     

    C'est la découverte du pétrole à Baba Gurgur en 1927 qui précipita la décision de conclure enfin l'accord d'Exploitation, sans lui, aucun des partenaires ne peut exploiter ce gisement, l'accord définitif est signé à Londres, en 1928, l'ex Turkish Petroleum devint l'IPC ( Iraq Petroleum Company ). Un ¼ va à l'Anglo Persian , un second ¼ à la Royal Dutch Shell, un troisième ¼ à la Société Française des Pétroles, et le dernier ¼ à un groupe de compagnies américaines principalement à la Standard Oil of New Jersey.

     

    Gulbenkian que on a essayé d'évincer, a réussi à sauver ses 5%, il était stipulé que les membres du consortium s'engageaient à ne pas se concurrencer mutuellement pour l'acquisition éventuelle de nouveaux  gisements dans l'ex empire Ottoman.

     

    Si jamais l'IPC ou tout membre de l'IPC négociait avec un autre gouvernement de la région, une nouvelle concession, cette nouvelle concession sera accordée aux autres associés de l'IPC et sur les mêmes bases, le gros problème était de savoir où s'arrêtait l'empire Ottoman d'autrefois, les frontières étaient évidement indécises.

     

    C'est encore Gulbenkian qui avec un crayon rouge sur la carte du moyen orient, se charge de tracer le contour de l'ancien empire Turc, le traité constituant l'IPC s'appellera désormais l'accord de la ligne rouge, dans ces limites, les partenaires devront tout partager, mais tout n'est pas réglé, il faudra que la CFP attaque l'Anglo Persian et la Shell devant la cour de Londres pour être reconnu comme un associé à part entière.

     

    Depuis juin 1924, des forages ont été effectués dans la région de Mossoul, le 14 octobre à Baba Gurgur. Le pétrole jaillit de 450 mètres de profondeur avec une telle violence, que le jet a fait 5 morts, et que il pleut du pétrole à 15 km à la ronde, il faudra 9 jours pour le maitriser,  ce seul puits donnera 12 500 tonnes par jour.

     

    Le grand problème est de faire sortir le pétrole d'Iraq par la méditerranée, les gisements de Kirkuk sont plutôt situés au  nord de l'Iraq, mais la ligne nord, c'est-à-dire la Syrie et le Liban, autrement dit le contrôle français et évidement la Grande Bretagne entendait bien contrôler la sortie du pétrole, elle se défiait du mandat que les français aller exercer sur la Syrie et le Liban, le tracé nord s'est avéré être le plus économique, ce qui n'a pas empêché par ailleurs, parait-t-il quand des géologues se sont rendu sur place pour connaître le tracé, des nomades d'attaquer les géologues pour bien montrer que la zone nord était très incertaine, les dit nomades avaient été excité par certains agents de vous deviner quelle puissance.

     

    Les négociations n'ont finissaient plus, les américains toujours des gens pratiques, ont reconnu que c'était assez comme ça, on va construire 2 lignes, une ligne nord et une ligne sud à partir le la frontière occidentale de l'Iraq, et c'est ainsi que une première ligne a été construite au nord, qui aboutit à Tripoli au Liban, et celle du sud aboutit a Haïfa, c'est celle du nord qui a été achevée d'ailleurs la première.

     

    ( voir carte 2 au début de texte ou la rubrique photo sur le menu )


    A l'époque, c'est l'oléoduc le plus long du monde, il court sur 1000 km, et coûtait si cher que malgré son débit, il ne sera pas amorti avant la seconde guerre mondiale.


     

    Il ne cessera jamais de faire l'objet de sabotages, et sera coupé maintes fois.

     

    La compagnie française de pétrole n'a eu sa part en 1930 de plaider à l'IPC la mise en production extrêmement rapide, et le  développement des gisements de l'Iraq, ce à quoi aspirait évidement le roi d'Iraq, il n'est pas du tout sûr les intérêts du roi d'Iraq étaient conformes au intérêts de certains groupes Anglo Saxons ou américains, car ces groupes étaient bien saturés du pétrole , les uns au États-Unis, au Venezuela, en Indonésie, en Perse qui allait devenir l'Iran, et par conséquent , le pétrole de l'Iraq ne pouvait être pour eux que des réserves pour plus tard.

     

    Le pétrole n'a jamais été exploité normalement, sa production à été placée sous contrôle non pas celui d'une seule société, mais d'un cartel.

     

    Le roi Hussein, qui s'est opposé aux forces françaises, devait se rendre compte que son allié objectif était finalement la France et spécialement la compagnie française de pétrole, on dit  même que Mercier aurais rencontré à Paris secrètement, peut de temps avant sa mort d'ailleurs le roi d'Iraq.

     

    De plus en plus rétif (désobéissant) à l'égard des anglais, Faiçal proclame l'indépendance de l'Iraq en 1933, mais au terme d'une tournée en Europe, il meurt subitement et d'une façon suspecte dans un hôtel de Berne, sa dépouille mortelle sera précipitamment acheminé vers un port italien, où un croiseur britannique l'amènera en Iraq.

     

    Le roi Faiçal était un gêneur, on a dit que peut être il y a des mains qui ont aidé à sa disparition brutale, c'est possible.

     

    Son successeur, Ghazi 1er acceptera docilement de se comporter comme une simple marionnette aux services des britanniques en Iraq.

     

    En jouant de la peur causée par la révolution pour rafler à bas prix en Russie les gisements pétroliers menacés, Deterding a pris des risques, car si la Shell est désormais le premier producteur pétrolier russe, elle en ai aussi largement tributaire, le calcul de Deterding est simple, ou les soviets sont balayés, et le nouveau régime reconnaitra les droits de la Shell, ou ils gardent le pouvoir, et ils devront traiter avec les grandes compagnies qui contrôlent le marché mondial et la technologie.

     

    Déchirés par la guerre civile, le pays se disloque, mais Trotsky organisateur de l'armée rouge, a entamé par la force sa réunification, elle sera longue et elle a connu d'épouvantables massacres.

     

    La Russie en plein chaos, sombre dans une misère épouvantable, la famine est telle que Lénine troc du blé avec le pétrolier américain Hammer, contre des trésors d'arts et le peu de pétrole dont il dispose, pour sauvegarder leurs énormes intérêts économiques en Russie, français et anglais appuient activement les armées blanches qui multiplient les tentatives militaires pour renverser le régime bolchévique.

     

     

    De 1917 à 1919, les armées blanches déferlent sur la Russie, reconquièrent d'énormes parties du territoire, puisement dotés en trains blindés, en artillerie, en automitrailleuses, elles reprennent Kiev et Toula et atteignent les faubourgs de Petrograd (Saint-Pétersbourg actuellement).

     

    D'abord battu et repoussé partout, l'armée rouge galvanisée par Trotsky se ressaisit, arrête l'ennemi, le met en déroute, Deterding lui ne relance pas.

     

    Deterding espère un effondrement du système soviétique, et il prend les devants en rachetant des droits qui ne valent plus rien avec l'espoir, le jour où la Russie redeviendra un système économique libéral, pour pouvoir exploiter les gisements de Baku et autres gisements, donc il cherche un maximum d'actions et lorsque les russes envahissent les états indépendants de Géorgie, d'Azerbaïdjan et d'Arménie, réoccupe tous ces territoires qui appartenaient à l'empire russe, tout est perdu.

     

    Le 21 janvier 1919, Gérard Wrangel qui a reconquis tout le sud de la Russie,  est forcé de retraiter et de rembarquer les débris de ses troupes, l'armée rouge occupe Baku, d'où les anglais ont dû décrocher eux aussi.

     

    En 1920 le gouvernement soviétique décrète la nationalisation sans indemnisation de toutes les concessions pétrolières en Russie, pour la Shell, le coup est rude, 50 % de son pétrole venait du Caucase.

     

    Esso et Shell tentent alors de traiter séparément avec le gouvernement soviétique, il y a pénurie mondiale de carburant, et chacune des 2 compagnies se bat pour sauver ses approvisionnements en pétrole russe, Esso joue la fermeté.

     

    Deterding feint d'approuver mais négocie en secret avec Leonid Krasin commissaire du peuple aux exportations, Deterding s'est épaulé par le gouvernement français et par le premier ministre de la Grande Bretagne, Lloyd Georges.

     

    Deterding propose à Krasin de créer un bureau international pour la vente du pétrole russe, la Shell et l'union soviétique s'en partageraient les parts, cet organisme financerais la remise en route de la production russe, et dédommagerai les victimes de nationalisation.

     

    Début 1922, Krasin et Deterding signent un premier accord.

     

     

     


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